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La contribution de l’Italie à l’identité européenne
Università di Ginevra, 7 maggio 2015
 

L’objet de mon intervention est “la contribution de l’Italie à l’identité européenne”. Cela suppose qu’il existe une identité européenne: c’est un point sur lequel il vaut la peine de s’interroger. Le 9 Mai nous célébrons la journée de l’Europe: mais depuis la déclaration Schuman, 65 années se sont écoulées, en abordent deux thèmes: la solidarité concrète de l’UE et la sécurité des frontières. Selon moi, il n'est pas possible aujourd'hui d'aborder le thème de la solidarité européenne sans nous poser la question des frontières.

Existe-t-il une identité européenne? Spontanément, je dirais qu’elle existe. Le sentiment d’appartenance à l’Europe est partagé. Une Europe constituée de démocraties parlementaires qui partage les mêmes libertés, les mêmes droits. Une Europe dans laquelle les citoyens italiens, allemands, polonais et suédois se reconnaissent. Le thème de la libre circulation est lié a la question de la solidarité et des frontières. C’est l’Europe du marché commun et du libre-échange, l’Europe des étudiants qui partent en échange Erasmus qui représentent le succès le plus grand de l'identité européenne, l’Europe du dialogue qui surmonte les barrières linguistiques.

Mais, en réalité, il existe une autre Europe. Celle de la défense des intérêts locaux à outrance. C’est l’Europe des jalousies, des chauvinismes, l’Europe des nationalismes qui réapparaît; l’Europe qui se sent éloignée de Bruxelles parce qu’elle la considère souvent distante de sa façon de penser même si les institutions se trouvent à quelques kilomètres de là.

En fait, c’est comme si l’Europe était transi avec une identité qui peine à se concrétiser. Malgré les efforts consentis par des millions de citoyens, malgré les efforts des générations qui se sont succédé, la génération de Schuman, Adenauer, De Gasperi, et malgré une histoire marquée par des cicatrices indélébiles, ils ont nous montré qu'il y a des alternatives possibles à cette Europe en construction, même si pour moi elles ne sont pas souhaitables- d’Auschwitz en passant par le mur de Berlin jusqu’aux tragédies en Méditerranée- non ne pouvons pas encore dire qu’il existe une identité européenne assurée. Mais cette identité est indispensable: comme l’a écrit le philosophe Emanuele Severino, “L’Europe peut avoir une identité seulement lorsqu’elle est unie et elle peut être unie seulement lorsqu’elle a une identité”.

On peut voir cela comme un problème mais à bien y penser ce problème peut devenir une opportunité incroyable pour changer les choses. Pour modeler un authentique vivre ensemble européen, une idée d’Europe qui soit inclusive et qui sache se régénérer pour affronter les défis qui l’attendent. Pensons aux attentats de Charlie Hebdo à Paris: lorsque nous avons des doutes sur l’existence d’une identité européenne, fut-elle imprécise, rappelons-nous ces morts. Pensons à ce qui a motivé ces terroristes barbares qui ont visé à dessein ce journal satirique et ce supermarché kasher. C'est un défi auquel on doit faire face. Il ne s’agit pas d’un conflit de religion, parce que si on le présente ainsi, on va faire un grand cadeau aux terroristes. C'est une guerre entre civilisation et barbarie. L'attaque contre Charlie Hebdo je l’identifie comme une attaque contre la civilisation européenne. Ils visaient l’identité européenne, celle qui est basée sur la liberté et les droits et qui depuis soixante ans constitue un phare de civilisation dans le monde.

Rappeler cette particularité c’est encore plus logique à cette occasion : la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne, mais elle est un exemple de comment une démocratie plurinationale peut faire de la tolérance et du respect des droits fondamentaux un trait fondamental de son identité et de comment elle a pu façonner l’identité européenne même en ne faisant pas partie de l’Union. Je pense aux contributions versées pour la réduction des disparités économiques et sociales de l’UE élargie, à la participation aux interventions pour la paix en Europe du Sud-Est aussi bien que à l’adhésion suisse au Conseil d’Europe pour la protection des Droits de l'Homme. Le développement des relations bilatérales, et des nombreux accords entre Berne et Bruxelles à partir de 1972, en effet a permis de renforcer les liens entre l’Union et la Confédération, en promouvant une entente qui jusqu’à ce moment a été sans aucun doute bénéfique aux deux réalités.

Je viens à l'autre aspect de l'identité européenne que j'ai évoqué dans l'introduction, c'est-à-dire que la question de l'identité européenne est liée à la question des frontières, tout comme l'histoire de l'Union est liée au question des frontières.

Il y a eu des moments importants quand l’ UE s'est construite à travers l’introduction de la frontière. La construction d'une Europe stable s'est développée dans cette période en 1948, liée à l'idée de frontière. Même le colonialisme a été caractérisé par l'exportation de cette conception de frontière. Mais, la vrai révolution a été la chute du Mur de Berlin et le changement de conception de frontière à l'intérieur de l’Union Européenne. Il est aussi très important de comprendre d’où vient le mot frontière : « aller au front », c'est-à-dire un mot utilisé pour la guerre, pour la violence. Beaucoup de monde est mort dans le passé pour la frontière, pour cette idole. Nous avons transformé la frontière en lieu de confrontation, en lieu de coopération. C'est la raison pour laquelle, la liberté de circulation est le véritable élément de l’identité européenne. Notre révolution, aujourd'hui, doit faire face aux différents défis comme la fin du territoire. Aujourd'hui, la mondialisation a transformé les relations entre les lieux en mettant en contact le monde. Les technologies sont l'instrument principal d'un retour des frontières mais de manière différente. Ce sont les nouveaux défis, ce sont les nouvelles frontières qu'on doit affronter. Le défi de la mondialisation, de la technologie et de la protection des droits fondamentaux. Je pense que l'UE doit assumer la fin du territoire et assumer cette révolution, tout comme faire face aux nouveaux défis globaux des droits fondamentaux et de l’identité européenne, parce que les droits fondamentaux sont partie intégrante de l’ identité européenne.

La Solidarité, sans aucun doute, est un aspect fondamental de l'identité européenne, tout comme la confiance. Aujourd'hui en Europe il y a un problème très important de confiance, surtout puisque les élites européennes et l'Union ont commis des erreurs, par exemple en faisant face à la crise du point de vue de l'austérité, en renonçant à nombreux aspects qui font partie de l'identité européenne (la solidarité, la soutenabilité sociale...). L'erreur la plus grave a été qu'on a continué à demander aux citoyens d'avoir confiance en l'UE. Mais, je pense qu'on doit démontrer qu'on a confiance en les citoyens. C’est de cette manière que l’on peut recréer un lien entre les institutions et les citoyens.

C'est la raison pour laquelle la confiance est un thème clé de l'action politique d'aujourd'hui. Les Italiens et le gouvernement Renzi insistent beaucoup sur le thème de la « fiducia », c'est-à-dire de la confiance. C'est la rupture la plus importante entre notre génération et la génération qui nous a précédé, qu'on doit démontrer que nous avons confiance en les citoyens européens. La vieille génération, cela de la déclaration Schuman sait ce que les Européens sont capables de faire sans l'UE (shoah, deux guerres mondiales, etc), parce qu’ils ont vu ces catastrophes. Notre génération sait bien les potentialité de l'UE (Erasmus ; études dans d’ autres pays ; le possibilité de ne pas changer les différentes monnaies ; voyager avec avions « low cost »). Mais, cette nouvelle génération n'a pas connu la guerre.

Aujourd'hui, un défi très important est d’arrêter la dérive de l'Europe qui est en train de régresser dans une logique diplomatique, en perdant la logique communautaire et supranationale. Il faut reprendre la conscience de ce que l'Europe a réalisé avec certains valeurs et méthodes.

Pour ce qui concerne la solidarité, ce mot est écrit 21 fois dans les traités . Donc, on devrait avoir 21 politiques de solidarité (sociale ; financière, territoriale ; environnementale ; d'immigration). C'est clair qu'aujourd'hui il n'y a pas solidarité ; pendant toute la crise européenne, le thème central était centré sur débiteurs et créditeurs. Ceci a été dévastateur pour la solidarité européenne et pour l'identité européenne. L'Italie a beaucoup payé pour la crise et elle n'a pas reçu un euro de la contribution d'autres pays, même si les citoyens d'autres pays sont convaincus d'avoir payé pour l'Italie. Donc, il y a eu une perception publique et médiatique totalement erronée, mais surtout une impossibilité de construire des politiques de solidarité, puisque s'est développée une mentalité matérialiste. L'objectif doit être « de faire ensemble », en récupérant la solidarité sociale contre l'idée d'une Europe hypocrite et le populisme économique.


 
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